Foncière logement fête ses quinze ans et "tient ses engagements"

Foncière Logement, association émanant d’Action logement et gérée de manière paritaire, tout comme sa maison-mère, par les partenaires sociaux, est un outil pensé, lors de sa création en 2002, pour "créer de la mixité", par la construction de logements à loyer libre dans les quartiers en renouvellement urbain, et le conventionnement social de logements dans les centres-villes des communes carencées en logements sociaux. L’autre objectif étant de contribuer au financement des retraites, par le transfert de propriété des logements, une fois leur coût de construction remboursés, aux caisses de retraites Agirc-Arrco.

Quinze ans plus tard, Hugues Vanel, nouveau président de la foncière depuis le mois de mai, s’est félicité, le 4 juillet, d’un outil de production de logements "atypique", certes, mais "qui a tenu sa promesse". A l’horizon 2019, Foncière Logement aura acquis ou construit près de 36 500 logements sur tout le territoire, soit un investissement de 7,3 Md€, financés par Action Logement et par l’emprunt. Ces logements se répartissent en 24 800 logements sociaux dans les villes carencées, et 11 700 logements libres dans les quartiers qui ont bénéficié du premier Programme national de rénovation urbaine (PNRU). Pour rappel, à l’origine, 19 000 de ces logements dans les quartiers Anru étaient prévus, mais "l’effort supplémentaire demandé à Action Logement en 2010 dans le financement de PNRU a obligé Foncière Logement à réduire la voilure", indique le président. Les Entreprises sociales pour l’habitat (ESH) ont alors pris le relais et construit 5 500 logements sociaux pour classes moyennes (PLS), dont 40 % en accession aidée.

Pour ce qui est du Nouveau programme national de renouvellement urbain (NPNRU), la programmation initiale prévoit la construction de 12 500 logements dans les quartiers qui seront conventionnés Anru, ce qui représente "environ 2 Md€ d’investissements", fait savoir Hugues Vanel, qui prévient que la foncière sera "plus sélective" que par le passé dans ses choix d’implantation : "nous n’irons plus là où le marché se situe en dessous de 6€/m2, nous n’en avons pas les moyens". Des dicussions sont en cours avec plusieurs EPCI porteurs de projets Anru, tels que le Grand Lyon, Rennes Métropole, ou encore l’Etablissement public territorial (EPT) Grand-Orly Seine Bièvre, dans la Métropole du Grand Paris.

Enfin, le rendez-vous des quinze ans était aussi l’occasion, pour Foncière Logement, d’expliquer pourquoi le transfert, à titre gratuit, de la nue-propriété de 30 000 logements aux caisses de retraites, a été avancé d’un an, et signé juste avant les élections présidentielles, en avril dernier. A noter, la foncière conserve l’usufruit pendant 30 ans afin de rembourser les constructions. "Nous avons voulu montrer qu’Action logement tenait ses engagements initiaux", indique Jean-Baptiste Dolci, vice-président d’Action logement (et vice-président de l’Anru), qui ne cache pas, en outre, que les déclarations de certains candidats à la fonction suprême laissaient planer le doute sur ce type "inédit" de financement des caisses de retraites.

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