50 000 logements rénovés par an dans le cadre du programme Habiter mieux génèrent le maintien ou la création de près de 17 000 emplois. C'est la conclusion que tire l'Anah d'une étude qu'elle a commandée sur les conséquences économiques de son programme d'aide aux propriétaires - occupants et bailleurs - pour la réhabilitation énergétique de leur bien. Ainsi, ce sont 7 500 Equivalents temps pleins (ETP) qui ont été créés ou maintenus tous les ans pour les artisans et les entreprises de travaux, 900 ETP pour les opérateurs et maîtres d'œuvre, 3 500 ETP pour les entreprises de distribution et de fabrication de matériaux, et 5 500 pour l'amont des filières de fabrication. L'Anah affirme ainsi que "le programme Habiter mieux contribue à une meilleure organisation et structuration de la filière".
Du côté des gains énergétiques, l'Agence se félicite de résultats plus que satisfaisants : le programme, révèle l'étude, a permis "d’améliorer les travaux et les gains énergétiques dans la majorité des cas". Ceci, outre le fait que, sans l’existence du programme, 83 % des ménages n’auraient pas réalisé leur projet (selon une évaluation du Crédoc datant de 2014). Pour les travaux d'amélioration en maison individuelle, les travaux ont été "optimisés" dans 50 % des cas, indique l'étude, tandis que pour les copropriétés, les travaux et les gains énergétiques ont été optimisés dans 75 % des cas. Dans ces dernières, "le soutien financier de copropriétaires aux revenus modestes et très modestes et leur information très en amont des votes permettent souvent de faire basculer le vote en faveur de rénovations généralement ambitieuses". Ceci, car ces rénovations intègrent "quasi-systématiquement une isolation des murs extérieurs, qui représentent plus des deux-tiers des gains énergétiques en copropriétés". En moyenne, ce "plus" dans les travaux des copropriétés a permis "des gains énergétiques supérieurs à plus de 50 % à ceux minimaux exigés par le programme Habiter mieux".